Je vous propose d'écouter la chanson Rain and Tears du groupe Aphrodite's Child dont le chanteur principal était Demis Roussos. Il s'agit d'un arrangement sur les motifs du Canon de Pachelbel.
Voici un dessin de Stéphane Audran que j'ai fait d'après une photo de magazine et que je vous présente à l'occasion de son anniversaire.
Née à Versailles en 1932 (le 2 ou le 8 novembre, selon des sources différentes), l'actrice Stéphane Audran, de son vrai nom Colette Dacheville, prend des cours de théâtre après ses études secondaires et débute au cinéma en 1957. Elle fait la connaissance du réalisateur Claude Chabrol qui lui donne un petit rôle dans Les Cousins en 1959. Elle deviendra son actrice fétiche et, après avoir divorcé de son premier mari Jean-Louis Trintignant, elle l'épousera en 1964. Ils ont ensemble un fils, Thomas, acteur lui aussi.
Claude Chabrol mettra en valeur son personnage de séductrice à la beauté froide et aristocratique. Sous sa direction, elle sera une vendeuse dans Les Bonnes Femmes (1960), une bourgeoise riche et lesbienne dans Les Biches (1968), l'épouse de Michel Bouquet dans La Femme infidèle (1969), une institutrice dans Le Boucher (1970) avec Jean Yanne dans le rôle-titre, la mère d'Isabelle Hupert dans Violette Nozière (1978), film pour lequel elle remporte en 1979 le César de la meilleure actrice dans un second rôle. Même après leur séparation en 1980, elle tournera des films avec Claude Chabrol.
Luis Buñuel, fasciné par son talent et sa distinction, la fera jouer en 1972 dans Le Charme discret de la bourgeoisie.
En 1987, elle interprète une cuisinière française dans Le Festin de Babette, film danois qui obtiendra l'Oscar du meilleur film étranger en 1988.
Dans un livre de souvenirs publié en 2009, Une autre façon de vivre, Stéphane Audran explique comment la médecine traditionnelle et chinoise l'a aidée à retrouver une vitalité qu'elle croyait perdue.
Portrait de Stéphane Audran (17 x 19 cm)
La vidéo ci-dessous nous dit que c'est possible. Et cette démonstration est accompagnée par la chanson Le chat (1992) du groupe français Pow woW.
Alors, que faut-il en penser ?
Voici, présentée sur cette vidéo par L'atelier des Chefs, la recette de base pour réaliser une mousse au chocolat onctueuse.
J'ai essayé la recette, de même que celle du crumble aux pommes : réussite assurée !
Voici un poème de Sully Prudhomme (1839-1907) extrait du recueil La Vie intérieure.
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l'aurore ;
Ils dorment au fond des tombeaux
Et le soleil se lève encore.
Les nuits plus douces que les jours
Ont enchanté des yeux sans nombre ;
Les étoiles brillent toujours
Et les yeux se sont remplis d'ombre.
Oh ! qu'ils aient perdu le regard,
Non, non, cela n'est pas possible !
Ils se sont tournés quelque part
Vers ce qu'on nomme l'invisible ;
Et comme les astres penchants
Nous quittent, mais au ciel demeurent,
Les prunelles ont leurs couchants,
Mais il n'est pas vrai qu'elles meurent :
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore,
De l'autre côté des tombeaux
Les yeux qu'on ferme voient encore.
Odilon Redon (1840-1916), Les Yeux Clos (1890)
C'est la question qui obsède la reine dans Blanche-Neige et les sept nains, le conte de Grimm adapté en dessin animé par Walt Disney en 1937. Et la réponse à cette question va conduire une belle femme à s'enlaidir et devenir une sorcière pour tenter d'éliminer Blanche-Neige, sa rivale et belle-fille.
Une interprétation psychologique donne à penser que la reine serait une Blanche-Neige qui a mal vieilli, car toutes les deux se ressemblent et portent les mêmes couleurs.
C'est la fameuse transformation de la reine en sorcière que présente la vidéo ci-dessous. Enjoy !
Je vous propose la lecture d'un récit de Franz Kafka (1883-1924), Le retour, qu'il a écrit en 1923/24.
Je suis revenu ; j'ai repassé le portail et regarde autour de moi. C'est la vieille ferme de mon père. La mare au milieu. Un amas de vieux ustensiles hors d'usage s'enchevêtrent au pied de l'escalier qui conduit au grenier. Sur la rampe le chat est aux aguets. Un lambeau d'étoffe que, pour jouer, on attacha un jour à un bâton, se dresse dans le vent. Me revoilà ! Qui va m'accueillir ? Derrière la porte de la cuisine, qui m'attend ? La cheminée fume ; on prépare le café pour le repas du soir. Tout cela t'est-il familier ? Te sens-tu bien chez toi ? Peut-être ?... Je ne suis pas très sûr. C'est bien la maison de mon père, mais combien toutes ses parties apparaissent indifférentes et froides les unes pour les autres. Chacune semble en proie à des soucis particuliers que j'ai soit oubliés, soit toujours ignorés. Que puis-je pour elles ? Que leur suis-je, moi, pourtant fils du vieux fermier, mon père ? Et je n'ose frapper à la porte de la cuisine, je n'écoute que de loin, et debout ! de peur de me faire surprendre en train d'écouter aux portes. Et comme j'écoute de loin, je ne distingue rien, je n'entends que le faible tic-tac d'une pendule — ou, peut-être, ne fais-je que croire l'entendre de delà tous les jours d'enfance ? Ce qui, hormis cela, se passe à la cuisine, c'est le secret de ces couloirs où l'on ne voit que ces vieilles femmes, — et encore sont-elles rares, et puis toujours les mêmes ! Et si rares soient-elles, je n'arrive même pas à me faire écouter ; elles m'échappent constamment, flottant comme des nuages de pluie, tout absorbées par de mystérieuses occupations. Mais pourquoi se précipiter ainsi à l'aveuglette dans une maison sans avoir lu l'inscription au-dessus de l'entrée — pour me trouver aussitôt dans ces couloirs! Pourquoi m'acharner à m'y installer au point d'en oublier presque m'être jamais trouvé devant cette maison ni en avoir jamais monté les escaliers en courant ? Pourtant il m'est interdit de retourner en arrière, une telle perte de temps, un pareil aveu me seraient insupportables. Comment dans cette vie brève, hâtive, qu'accompagne sans cesse un bourdonnement impatient, descendre un escalier ? C'est impossible ! Le temps qui t'est mesuré est si court qu'en perdant une seule seconde, tu as déjà perdu ta vie entière, car elle n'est pas plus longue, elle ne dure justement que le temps que tu perds ! T'es-tu ainsi engagé dans un chemin, persévère à tout prix, tu ne peux qu'y gagner, tu ne cours aucun risque ; peut-être qu'au bout t'attend la catastrophe, mais si dès les premiers pas tu avais fait demi-tour et si tu avais redescendu l'escalier, tu aurais failli dès le début, c'est plus que probable, c'est même certain. Ainsi ne trouves-tu rien derrière ces portes, rien n'est perdu, élance-toi vers d'autres escaliers ! Tant que tu ne cesseras de monter, les marches ne cesseront pas ; sous tes pieds qui montent, elles se multiplieront à l'infini !
Jeanne Magnin, Vue d'une entrée de ferme (3e quart, 19e siècle)
Voici une devinette rapportée par le romancier Jacques Laurent dans le deuxième chapitre de son essai, Du mensonge, écrit en 1994 :
Les jeux du verbe avec le vrai et le faux piquent depuis longtemps l'intérêt des hommes. Eubulide de Milet inventa un sophisme qui tient en un mot : «Ψευδóηεναι.»
Ce mot signifie : je mens, ce que je dis est faux.
Si ce qu'il dit est faux, il ne ment pas, et s'il ne ment pas, ce qu'il dit est vrai, donc il ment. Et s'il ment, etc.
Aristote avait été embarrassé par ce problème ; il en avait conclu peu brillamment qu'une même assertion peut être à la fois vraie et fausse.
Une devinette contemporaine traite un problème voisin. On pose à un captif le dilemme suivant : « Si tu mens, tu seras pendu, si tu dis la vérité, tu seras guillotiné. » Que doit-il répondre pour avoir la vie sauve ?
Réponse :
Après Colchiques dans les prés, chanson mélancolique, retrouvons Dorothée – cette fois-ci en chair et en os, si je puis dire – sur une vidéo qui nous raconte l'histoire de son amoureux pas très futé.
Qu'il est bête est une chanson rigolote, un éclat de rire en ce mercredi ensoleillé.
Voici un poème de Victor Hugo (1802-1885) illustré par un dessin de... Victor Hugo.
Oh ! combien de marins, combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
Dans ce morne horizon se sont évanouis !
Combien ont disparu, dure et triste fortune !
Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
Sous l'aveugle Océan à jamais enfouis !
Combien de patrons morts avec leurs équipages !
L'ouragan de leur vie a pris toutes les pages,
Et d'un souffle il a tout dispersé sur les flots !
Nul ne saura leur fin dans l'abîme plongée.
Chaque vague en passant d'un butin s'est chargée :
L'une a saisi l'esquif, l'autre les matelots.
Les Rayons et les Ombres
Dessin de Victor Hugo pour Les Travailleurs de la mer (1840)
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Un grand projet orchestré par Quichottine : la publication d'Anthologies rassemblant des textes et des images offertes pour l'Association Rêves qui réalise les rêves des enfants malades.
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